Catherine Örmen
In a different age, the pilgrim carried a few rags in a bundle of cloth suspended from the end of a wooden stick.The peasant, who had hardly any more clothes to carry, put them in a basket, on an open wagon, or on a yoke on the back of his horse or donkey.
However, the conveyance of the elaborate wardrobes of the aristocratic ‘Ancien Régime’ was a little more complicated with carefully stowed trunks and chests piled up on horse-drawn coaches and carriages.
During the nineteenth century transportation developed, and the feminine traveller moved with the times. On long railway journeys and Atlantic crossings the necessity of the cabintrunk meant that ladies abandoned the immense and cumbersome crinolines left over from the Second Empire. To travel serenely, by various forms of horse drawn carriage, the Victoria,Berlina, Coupé or Cabriolet, it was deemed appropriate to adopt the English style and, in particular, the ladies suit, which first appeared in 1885. This attire was accompanied by a cloak lined with otter or vicuna that could, when the occasion demanded, serve as a blanket. “The true meaning of ‘chic’ when travelling is to be comfortable” declared l’Illustration in 1889. The travellers’ guides recommended that you reduce your luggage and the traveller’s bag - a small satchel or case complete with a sliding copper fastener - should contain “only white silk lingerie that can be washed daily and requires no ironing, along with two or three suits, including one sufficiently smart to attend a dinner or an official event. A large cape in light-coloured silk would also be ideal for such an occasion”.
In the twentieth century, the automobile continued the trend towards minimal luggage. The chests attached to the back and top of the vehicle, gradually integrated with the carapace and evolved into bags and suitcases. By the end of the 1914-18 war the car was held accountable for having reduced the elegance of the fashion wardrobe. Women no longer wear extravagant hats, and corsets, crinolene skirts and furbelows have vanished as items of everyday apparel. Nowadays, we are accustomed to comfort and simplicity, and the traveller’s bag, though it may be a precious reliquary, holds only essential items.
Jadis, le pèlerin se munissait de quelques hardes dans un baluchon suspendu au bout d’un bâton et le paysan, qui n’avait guère plus de linge à transporter, le plaçait dans des paniers, sur une charrette ou dans une besace (qui signifie double sac) à dos d’âne ou de cheval.
Jadis, le pèlerin se munissait de quelques hardes dans un baluchon suspendu au bout d’un bâton et le paysan, qui n’avait guère plus de linge à transporter, le plaçait dans des paniers, sur une charrette ou dans une besace (qui signifie double sac) à dos d’âne ou de cheval.
Plus complexe était le convoiement des dispendieuses garderobes aristocratiques de l’Ancien Régime : malles et coffres s’empilaient sur les coches, diligences ou carrosses, qu’il fallait soigneusement arrimer.
Au cours du XIXème siècle, les transports se développèrent, mais la mode entrava la mobilité féminine. Et si la malle-cabine fit merveille pour les longs voyages en chemin de fer ou à bord des transatlantiques, c’est que ces dames avaient abandonné les immenses crinolines dont s’était embarrassé le Second Empire. Pour voyager sereinementen victoria, berline, coupé ou cabriolet, il convint d’adopter une toilette inspirée des modes anglaises : le costume tailleur, qui apparut dans les années 1885. Cette tenue s’accompagnait d’une pelisse doublée de loutre ou de vigogne qui, à l’occasion, servait de couverture. « Le vrai chic en voyage, c’est d’être confortable » lisait-on dans l’Illustration en 1889. Et les manuels de savoir-vivre de recommander de réduire les bagages et de ne conserver dans le sac de voyage (petite sacoche ou valise munie d’un fermoir de cuivre à glissière) « qu’un peu de lingerie peu encombrante en foulard blanc que l’on fait laver au fuet à mesure et qui n’a pas besoin d’être repassée, ainsi que deux ou trois costumes de rechange, dont l’un suffisamment habillé qui pourra permettre d’assister à un dîner ou à une représentation officielle. Un long fourreau de soie claire, semble à cet égard, idéal ».
Au XXème siècle, l’automobile consacre la réduction du bagage : le coffre fixé à l’arrière ou sur le toit du véhicule, s’intègre à l’habitacle et les malles se muent en valises ou en sacs. Dès la fin dla Première Guerre mondiale, la voiture est ainsi accusée d’avoir anéanti la parure : les femmes ne portent plus de chapeaux volumineux, elles ont renoncé aux corsets, aux jupons, aux falbalas, en somme, aux garde-robes envahissantes. Depuis ce temps, on s’est accoutumé au confort, à la simplicité et le sac de voyage, tel un précieux écrin, ne contient plus que l’essentiel.