Derrière ce drôle de patronyme se cache un artiste à l’imagination débridée dont le travail trouve ses origines dans la bande-dessinée, la pop culture et l’esthétisme des films de série B et Z. Reconnu pour son registre absurde et ses monstres incongrus, il publie ses premières bandes-dessinées chez Jean-Pierre Faur puis aux éditions Cornélius et collabore longtemps avec des titres de presse dont Les Inrockuptibles, Libération ou So Foot. Prolifique, il s’essaie également à la production video pour la télévision avant d’être courtisé par les galeries d’art contemporain. Du dessin aux installations vidéo, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions en France, en Europe ou encore au Japon. Après « Doudoune Blanche contre Doudoune Rouge » présentée en 2008 à la Galerie Kamel Mennour à Paris, Kyoto accueille ce printemps les expositions « Red Jacket Vs White Jacket » (Super Window Project & Gallery) et « Super Jacket Sentai » (Kyoto International Manga Museum), une ode très personnelle à la culture Tokusatsu. Il travaille depuis plusieurs années avec les éditions item à Paris.
Premier souvenir
Enfant, je portais ces bracelets faits d’un élastique sur lequel étaient enfilés des petits bonbons de toutes les couleurs. J’en mettais le plus possible autour de mon bras gauche. Puis je me couchais dans l’herbe et le gros chien blanc de mon voisin venait les lécher.
Première sensation
Comme les parfums, les bracelets aujourd’hui ont pour fonction de piéger les phéromones.Un bon bracelet doit amener les gens à lécher les bras de la personne qui le porte.
Dernière volonté
J’ai l’intuition que dans le futur, les bracelets perdront leur fonction alimentaire et sexuelle et seront équipés de machines permettant de mesurer le passage du temps et de s’y déplacer latéralement.
Behind the funny name hides an artist with a riotous imagination, whose work finds its origins and subversive power in the cartoons, pop culture and in the visual culture of B and Z movies. Known for his absurd style and incongruous monsters, he first published his cartoons with Jean-Pierre Faur then with Editions Cornélius and worked for a long time with various press publications, including Les Inrockuptibles, Libération and So Foot. Prolific in output, he also made forays into video production for television before then being courted by contemporary art galleries. From drawings to video installations, his work has been widely exhibited in France, Europe and as far afield as Japan. After ‘Red jacket Vs White Jacket’ was presented in 2008 at Galerie Kamel Mennour in Paris, a sequel of this exhibition is being welcomed this spring in Kyoto at the Super Window Project & Gallery along with a further exhibition ‘Super Jacket Sentai’ at the Kyoto International Manga Museum, a very personal ode in praise of Tokusatsu culture. He has been working for many years with item editions in Paris.
Earliest memories
As a child, I wore those elasticated bracelets threaded with little sweets of every colour. I would put as many as I could on my left arm. Then I would lie down in the grass and my neighbour’s big white dog would come and lick them.
First feelings
Bracelets today are used to capture pheromones in the same way as perfumes do. A good bracelet should make people want to lick the arms of the person wearing it.
Last wishes
I suspect that in the future, bracelets will lose their alimentary and sexual function and will be equipped with gadgets to measure the passage of time and allow the wearer to travel sideways within it.