Olivier Urman est un artiste « post-bourgeois ». Né à Paris en 1964, il porte un regard oblique sur nos objets quotidiens. Il les libère de leur fonction première, les accroche, les détourne, les anoblit. Ce faisant il fait voler en éclat nombre d’évidences. Après Le syndrome du Dr Urman, Les Peluches du Dr Urman et Merveilleuse Mère Nature, cette botte en cire comme plat de résistance s’inscrit dans la lignée de ces objets atteints de troubles et de mutations.
Premiers souvenirs Jusqu’à 14 ans, seules mes chaussures me donnaient un sentiment d’invincibilité ; je dormais avec quand elles étaient neuves. Les bottes évoquaient une armure, une carapace.
Premières sensations
La botte est le seul vêtement qui garde la forme du corps une fois enlevée. Elle conserve la mémoire de la journée dans ses profondeurs ... avec l’odeur bien sûr. Les bottes, j’en ai fait des peluches en mousse et en fourrure. Elles remplacent l’ours sur le canapé et évoquent un argument féminin imparable mais « desexué », ça repose !
Dernières volontés
Les bottes ont laissé leurs empreintes sur le sol lunaire ; est-ce un avenir suffisant ?
Olivier Urman is a “post-bourgeois” artist. Born in Paris in 1964, he casts a sideways look at our everyday objects. He frees them from their initial function, hangs them up, turns them around, ennobles them. This transformation reveals a number of evident points as a result. After the Dr Urman, les Peluches du Dr Urman and Merveilleuse Mère Nature collections, this ‘wax boot as the main course’ is inspired by these troubled and changing objects.
Earliest memories
Until I was fourteen, only my shoes gave me a feeling of invincibility; I slept with them when they were new. The boots were like a suit of armour, or a shell.
First feelings
The boot is the only clothing that keeps the shape of the body once removed. They retain the day’s memories within their depths… along with a smell as well of course. I’ve done boots in plush, foam and fur. They replace the teddy-bear on the sofa and evoke an undeniable femininity but when ‘de-sexed’, are much more restful!
Last wishes
Boots have left their imprint on the surface of the moon; is that enough of a future for them?