Marie Desplechin a une écriture claire, belle, limpide, à l’image de ses bottes fines, hautes, fuselées. Journaliste et chroniqueuse de cinéma, elle devient un auteur reconnu après la parution de son premier recueil de nouvelles Trop sensibles en 1995 et de son premier roman Sans moi en 1998. En 2005, elle remporte avec Lydie Violet le prix Médicis Essais pour La vie sauve, récit écrit à quatre mains, plein de force et de sincérité. On la retrouve aussi régulièrement dans des éditions pour la jeunesse avec de nombreux livres chargés d'humour et de tendresse.
Premiers souvenirs
Ma mère portait des bottes et des cheveux courts. Je la trouvais très belle, très actrice quand elle sortait. Mes premières bottes furent en caoutchouc, les suivantes en cuir. C’était des bottes d’équitation.
Premières sensations
J’ai une paire de bottes noires dont je ne peux me séparer. Elles n’ont pas bougé et sont impeccables pour faire du vélo. La marque est gravée sur le cuir. Je n’ai jamais retrouvé les mêmes.
Dernières volontés
Je ne vois pas comment la mode de la botte peut passer. Elles sont inusables et intemporelles
COMMANDE DE SERGIO ROSSI À MARIE DESPLECHIN POUR ICONOFLY, JOURNAL D'UNE BOTTE, 2008
Marie Desplechin’s writing, just like her fine, high, tapered boots, is full of clarity, beauty and lucidity. Journalist and cinema chronicler, she gained recognition as an author when her first collection of short stories was published, entitled Trop sensibles (Too sensitive)in 1995 and her first novel Sans Moi (Without Me) in 1998. In 2005, she carried off the Médicis Essais prize with Lydie Violet for La vie sauve, a recital full of strength and sincerity, that they wrote between them. She has also published many books full of humour and tenderness for young people.
Earliest memories
My mother wore both her boots and her hair short. I found her very beautiful and glamorous when she went out. My first boots were made of rubber, the ones after that were leather. They were riding boots.
First feelings
I have a pair of black boots from which I cannot bear to be parted. They haven’t worn out and are perfect for cycling. The brand-name is embossed into the leather. I’ve never found another pair like them.
Last wishes
I can’t see how the fashion for boots will ever pass. They are hard-wearing and timeless.
COMMISSIONED FROM MARIE DESPLECHIN BY SERGIO ROSSI FOR ICONOFLY, DIARY OF A BOOT, 2008